Sans père, ou la monoparentalité maternelle ab initio

L’article pose au centre de la réflexion les conséquences psychiques que peut engendrer chez l’enfant l’absence ab initio d’un père, sa conception relevant d’un don de sperme anonyme. L’occasion s’offre de préciser la place du/d’un père, le rôle et le sentiment paternels, ainsi que les identifications qui s’originent à la fois dans la transmission phylogénétique du Père primitif de la horde ainsi que dans la légende personnelle et l’organisation œdipienne de l’enfant. En référence à l’ouvrage de J.M. Hirt, Le socle d’argile, la paternité invite et contribue au renoncement pulsionnel, travail d’ouverture psychique additionnel à celui des refoulements originaires et de l’intégration des interdits, d’autant plus manquant si l’enfant est pris dans l’aliénation dans et par la psyché maternelle. Quel est dès lors l’apport de notre fonction psychique paternelle en séance ?