Les répercussions des génocides sur les générations et leurs modes de transmission

Traumas collectifs, traces et transmission
Par Berdj Papazian
Français

L’auteur se propose de décrypter les modalités de passage de contenus traumatiques d’un psychisme à l’autre et d’une génération à l’autre. Sous cet angle, la différence d’échelle entre les violences de masse et les drames intrafamiliaux est réduite mais c’est au niveau individuel que l’examen peut être poussé le plus loin. La pulsion de mort est agissante dès les commencements, sous forme de frustration, angoisse et destructivité ; elle sévit au point de devoir être expulsée sans délais. Un exemple clinique est donné dont le noyau mélancolique sous-tend les développements théoriques. L’identification projective qui suppose un objet récepteur et au mieux transformateur est au cœur de la transmission involontaire et salutaire mais inconsciente. En ces cas pathologiques, le contenu n’en est justement pas transformé et c’est ce qui le rend toxique pour la génération suivante. L’identification projective peut être essentiellement intrapsychique, ou intersubjective, voire trans-subjective. L’hypothèse est avancée et argumentée d’un fonds psychique universel qui permet aux contenus, notamment traumatiques, de passer d’un psychisme à l’autre en dépit de la distance interpersonnelle, qu’elle soit spatiale ou temporelle.

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