Voisins d’un centre clandestin d’emprisonnement politique et de torture durant la dictature civile et militaire chilienne : le savoir de l’horreur

Mémoire colective
Par Francisca Mendoza, Marcela Cornejo, Roberto Aceituno
Français

Ce texte présente les résultats d’une étude dont l’objectif a été d’analyser les significations octroyées par des voisins à la présence dans leur quartier d’un centre clandestin d’emprisonnement politique et de torture qui a fonctionné durant la dictature chilienne (1973-1990). Huit voisins ont participé à l’étude, cinq hommes et trois femmes, âgés de 60 à 86 ans. L’étude a adopté une approche biographique, utilisant le récit de vie comme instrument de production de données. Les résultats montrent le processus de construction de savoir concernant le centre de torture. Ce savoir de l’horreur est caractérisé comme un savoir fragmenté, pris entre la perception et l’action, que l’on sait mais qu’à la fois l’on ne sait pas et, finalement, un savoir dont on a honte. Sont discutés des aspects liés au trauma psychosocial, à la mémoire et à l’élaboration psychique et sociale des phénomènes de violence politique chez des citoyens lambda.

  • trauma psychosocial
  • mémoire
  • centre clandestin d’emprisonnement politique et de torture
  • élaboration psychique et sociale
  • dictature
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