Les aménagements paradoxaux de la subjectivité dans la clinique de la criminalité

Singularités des cliniques criminologiques
Par Magali Ravit
Français

C’est à partir des enjeux transféro-contretransférentiels de la rencontre avec des patients violents et/ou criminels incarcérés que l’auteur propose d’interroger les particularités et les formes d’expressions identitaires de la clinique des sujets criminels. Dans cette perspective, il est question de rassembler sous forme de trois propositions métapsychologiques les particularités de l’expérience psychique dont il est question dans les agirs violents :
1) Sur le plan topique la clinique des agirs violents (compulsifs) se manifeste par la permutation des espaces internes/externes et par la transposition du psychique au somatique de l’expérience subjective.
2) Le passage à l’acte criminel est une scène de construction « auto-subjective » à travers laquelle le sujet tente d’organiser une expérience réflexive attachée à un vécu de mort imminente non anticipable.
3) Le champ visuel représente pour ces patients une aire de cicatrisation de la position subjective écrasée par traumatisme en même temps que le visuel est investi pour la fonction réflexive qu’il est censé restaurer, du dehors, c’est-à-dire à la périphérie. L’aire visuelle servirait ainsi d’écran identitaire de suppléance à une réflexivité inopérante.

Mots-clés

  • criminalité
  • désaxement subjectif
  • écran auto-subjectif
  • médium malléable de suppléance
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