Transmission psychique et fantasme de transmission. La parentalité à l'épreuve
L’étude des processus de la transmission psychique doit s’accompagner d’une étude des fantasmes de transmission. La voie royale de la transmission psychique peut être représentée par l’identification projective. Celle-ci est au cœur des différents processus modélisés, comme par exemple l’« empiétement imagoïque ». La parentalité mobilise évidemment la transmission et les processus de transmission. Le bébé hérite de besoins narcissiques, il a une mission de continuité narcissique et de réparation. Il hérite également de fantasmes dans lesquels il peut être contraint de s’inscrire. La parentalité mobilise également des fantasmes de transmission. Ceux-ci ont une fonction de confirmation de la filiation et d’innoncentation. Ces fonctions se renforcent dans les cas de filiation traumatique : le fantasme doit reconstruire la filiation, suturer les ruptures, innocenter le sujet, subjectiver l’expérience traumatique. L’une des figures articulant transmission et fantasme de transmission, outre l’empiétement imagoïque, est la répétition. Enfin, les processus de la transmission et les fantasmes de transmission œuvrent à la constitution de la parentalité interne. Celle-ci est décrite sous la forme d’une biparentalité psychique, fondée, dans ses formes primaires, sur la bisensualité psychique, et articulée aux aspects infantiles du soi pour constituer la bigénérationnalité psychique.
Mots-clés
- fantasme de transmission
- identification projective
- empiétement imagoïque
- parentalité
- héritage narcissique et fantasmatique
- filiation traumatique
- répétition
- parentalité interne
- biparentalité, bisensualité et bigénérationnalité psychiques