Dans le présent article, l’auteur examine ce qu’il en est du processus de création (poétique) du point de vue de la psychanalyse (des pulsions, donc), de la phénoménologie et de l’esthétique. Il délimite et différencie trois notions que l’on retrouve souvent à propos de l’art : la sublimation, la création et l’idéalisation. Trop souvent l’on identifie création et sublimation alors que ces deux notions peuvent être antithétiques ; quant à l’idéalisation, elle se révèle être un danger pour la création véritable. L’auteur souligne combien, au-delà de la dimension psychologique, la création mobilise une autre dimension, pour ainsi dire « transcendantale », la dimension esthétique proprement dite, par laquelle l’œuvre dépasse ses déterminations psychiques tout en les assumant par ailleurs.