Le virtuel, une promesse pour « repousser nos limites », comme on l’entend couramment ? Pas seulement. Le présent article tentera de montrer de quelle manière le virtuel se soutient également de convoquer l’incomplétude du sujet humain pour crédibiliser son attrait. Conséquence immédiate de cette action en négatif, un « appel d’air » pour le désir connecte le virtuel à l’inconscient, dans une renégociation fantasmatique des termes de la relation entre le moi et l’objet, sur un mode idéalisant. Il s’agira d’envisager comment ce mécanisme, mû par le sexuel, pourrait trouver quelque légitimité à s’inscrire dans un cadre psychothérapeutique.