Identité sociale et limites du moi : citoyenneté « ordinaire » et citoyenneté « limitée »

En plus, en moins
Par Elisabeth Pavy-Leclerc
Français

Résumé

La qualité de citoyen prend racine dès la petite enfance à travers l’intégration psychique des limites spatiales et temporelles initiées par la mère puis par l’entourage paternel et familial qui favorise l’acceptation des lois et des interdits. La citoyenneté fait partie de l’identité sociale. L’identité de base s’édifie entre autre à partir d’un masochisme érogène primaire bien tempéré qui ouvre l’accès à la représentation psychique, premier conteneur des pulsions. Les citoyens incarcérés présentent en général des psychismes déstructurés. Ils ont difficilement accès au sentiment de culpabilité consciente car les processus d’individuation de leur Moi ont été entravés. Confusions topiques et clivages du Moi et des objets règnent. Leurs actes délictueux sont néanmoins des appels à un tiers à saisir en psychothérapie. L’état doit continuer à multiplier des équipes à même de les aider à donner du sens à leur peine et à se soigner.

Mots-clés

  • incarcération
  • culpabilité primaire
  • perte d’identité
  • limites du Moi
  • confusion dedans/dehors
  • feuilletage du Moi
  • clivage d’objet
  • face à face
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