No Pasaran. Nos outils cliniques pour résister aux revendications identitaires

Par Laurence Croix
Français

Le XXIe siècle se caractérise par la montée en masse des étiquetages et des revendications identitaires en tous genres, mettant à mal nos disciplines et nos concepts jusqu’à nos pratiques cliniques. Nous interrogeons ici sur quoi se fondent ces discours identitaires et les moyens dont nous disposons en tant que cliniciens pour résister à ces émanations de discours totalitaires, quelles que soient nos théories et nos praxis. Comment ne pas être dupe d’un étiquetage culturel ou biologique qui dirait la vérité d’un sujet et maintenir une éthique dans nos pratiques cliniques ? Des cas seront ici relatés, le premier sur « l’identité juive » dans le cadre d’une cure analytique, le second celui de B. Tarrent, « affirmationiste blanc » et terroriste, et enfin à partir de nos travaux récents sur la revendication de « l’identité de genre » chez les enfants. Les outils cliniques pour résister aux discours totalitaires engendrés par une désubjectivation du sujet mettront l’accent sur l’importance de maintenir : 1) la langue face aux novlangues ; 2) réintroduire la singularité et la subjectivité, nécessaires à toute pratique clinique ; 3) la nécessité pour les cliniciens de mieux s’in-former, se former eux-mêmes sur ces drôles d’identités en dehors des propagandes idéologiques.

  • identité/identitarisme
  • sujet/individu
  • subjectivité/totalitarisme
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