Résistance et subjectivation en insertion

Les ateliers chantiers d’insertion sont conçus pour accompagner des personnes en grande précarité en vue de leur permettre d’accéder au marché de l’emploi et de s’insérer socialement. Si certaines d’entre elles acceptent de suivre le chemin balisé de l’insertion, d’autres résistent à ce qui faute de moyens s’apparente à une orientation itérative vers des emplois précaires et mettent en échec l’accompagnement vers l’emploi. Pourtant, cette résistance pourrait être féconde. Cet article, fondé sur une enquête en psychodynamique du travail, vise à montrer que la résistance à l’insertion permet que se produise un processus de subjectivation qui participe paradoxalement de la réussite des dispositifs d’insertion.