Résister au commandement par l’impossible : Freud, Lacan, Pierre Clastres

Par Mauricio Rugeles Schoonewolff
Français

Nous discutons du rôle du commandement dans la clinique et dans le social. Dans une perspective psychanalytique, nous analysons la place du commandement dans la clinique de l’hypnose et sa critique dans l’œuvre de Sigmund Freud et, ensuite, de Jacques Lacan. Du côté social, nous examinons une partie de l’œuvre de l’anthropologue Pierre Clastres. L’origine de la psychanalyse se trouve dans le rejet du commandement hypnotique par Freud. Selon Freud, l’hypnose n’était pas seulement source de résistances, mais il y trouvait également une injustice et un acte de violence ; elle avait pour résultat l’identification. Dans la perspective lacanienne, le fait de commander est véhiculé par le signifiant et accompagné par une voix ou un regard ; cela impacte le corps et provoque, d’un côté, une identification et, de l’autre, une jouissance. Selon lui, le commandement est à la fois inévitable, car il découle de l’existence du langage, et impossible, car chaque sujet peut choisir de ne pas obéir. Les observations de Clastres sur les Amérindiens nous permettent de mettre en lumière d’autres formes de positionnement subjectif face à cette impossibilité, ainsi que l’importance de se tenir en garde contre le commandement, tant dans la clinique que dans le social.

  • résistance
  • obéissance
  • commandement
  • impossibilité
  • identification
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