Résistance à l’auto-effacement : écritures de l’ineffaçable

L’article interroge les modes de résistance à la dé-subjectivation dans les cliniques de l’auto-effacement passif ou actif. Il s’agit en particulier de cerner ce qui demeure ineffaçable dans les processus oublieux induits par les affections neurodégénératives, et de saisir comment ces patients, en proie à des déconstructions psychiques et identitaires profondes, trouvent à se réinscrire, aux limites ultimes de l’oubli de soi, dans le fil de traces subjectives originaires qu’ils tentent, peut-être, inlassablement de réécrire. À partir de cette approche des rapports tensionnels entre Corps, Réel, Mort, Origine et Écriture subjective chez les sujets neuro-affectés, il s’agit de comprendre comment certains sujets s’imposent des conduites d’auto-effacement, dans une recherche des conditions minimales de leur présence, d’une origine ineffaçable d’où ils puissent réaffirmer et refonder leur existence, tracer les contours de leur lieu singulier, en un mouvement de résistance à toutes marques d’aliénation à l’Autre.