La clinique du temps et l’orthopédie du rythme

D’un dispositif à l’autre
Précisions métapsychologiques sur l’incidence thérapeutique de la pratique institutionnelle
Par Raphaël Tyranowski
Français

Dans le présent travail nous nous employons à interroger les soubassements métapsychologiques du dispositif de la Thérapie Institutionnelle. Nous exposons la fonction thérapeutique de cette approche à partir de son hypothèse psychopathologique fondamentale, développée conjointement par Jacques Schotte et Jean Oury, laquelle conceptualise le désordre psychotique comme un trouble profond du rythme pulsionnel. En déployant les conséquences de cette hypothèse, nous montrons comment la prise en considération de l’organisation rythmique de la jouissance du sujet nous amène à la nécessité de formuler une clinique différentielle de modes temporels de la psychose ainsi qu’une logique de leurs transitions. Une idée renouvelée de la thérapeutique s’en dégage car la réflexion sur la Psychothérapie Institutionnelle nous dévoile que, indépendamment de la forme particulière que prend l’approche clinique (psychothérapeutique, comportementale ou même biologique), le traitement des psychoses opère toujours, que le praticien le sache ou non, comme une orthopédie du rythme subjectif.

  • délire
  • jouissance
  • psychose
  • pulsions
  • rythme
  • subjectivation
  • temps logique
  • temporalité
  • thérapie institutionnelle
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