Le désir-de-l’analyste et l’analyse dite didactique
Parcourant l’enseignement de Lacan, l’auteur tente de cerner le désir-de-l’analyste que celui-ci pense être le « pivot » le plus opérant de la cure analytique. Ce désir averti, assoupli, marqué par la castration symbolique et restructuré par sa cure personnelle est le résultat d’une confrontation de l’allant-devenant analyste à l’Hilflosigkeit originaire et à son être pour la mort. Il suppose la guérison de sa névrose de transfert, le dépassement du plan des identifications aliénantes, des croyances dans un souverain Bien valable pour tous, dans des relations sexuelles pleinement satisfaisantes et dans l’existence d’un Maître qui saurait ce qui serait bon pour lui. Il s’agit d’un désir plus fort que les autres désirs qui peuvent habiter l’analyste en tant que personne, un désir qui accepte d’incarner dans le semblant l’objet qui cause le désir de son analysant et qui renonce à faire de celui-ci l’objet de satisfaction de sa jouissance. Il est le résultat d’une analyse personnelle menée suffisamment loin, complétée par une expérience clinique élaborée à l’occasion de contrôles ou de supervisions et d’autres rencontres cliniques avec ses pairs.
- désir
- désir-de-l’analyste
- cure psychanalytique
- didactique
- contrôle
- supervision
- transfert de l’analyste