Honte du survivant et après-génocide

Traumas collectifs, traces et transmission
Par Claudine Veuillet-Combier
Français

Cet article propose une réflexion d’orientation psychanalytique sur la question de l’après-génocide et le sentiment de honte chez les survivants dans le contexte du massacre de masse au Rwanda. Il rappelle sur un plan théorique comment la violence génocidaire attaque les liens de filiation et le travail de transmission psychique pour livrer à travers les générations un héritage traumatique. Il s’appuie sur la vignette clinique d’une jeune femme, en exil, fuyant le Rwanda, de mère Tutsi et de père Hutu, qui consulte pour des troubles dépressifs. L’analyse souligne le gel des affects et les effets du travail de parole en psychothérapie en pointant comment une honte peut en cacher une autre.

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