Peut-on se souvenir et parler d’une expérience traumatique ?

Singularités des cliniques criminologiques
Les risques de l’investigation
Par Éric Calamote
Français

L’auteur montre comment les expériences traumatiques ne peuvent pas se constituer en souvenirs, ni être communiquées par le langage verbal. Atomisé par l’expérience désastreuse, le sujet tente avant tout de survivre et de ne pas perdre sa capacité de penser. Vouloir reconstituer trop rapidement une scène traumatique et/ou criminelle est ainsi souvent illusoire.
Les traces de ces expériences se découvrent le plus souvent dans la négativité, mais aussi dans les efforts du sujet pour les communiquer à un thérapeute secourable, avec lequel il pourra construire et partager une expérience qui ne s’est pas réellement produite pour lui.
Le clinicien doit donc se présenter comme humain et secourable avant d’interpréter, pour ne pas être de connivence avec l’expérience traumatique et le crime.

Mots-clés

  • souvenir
  • traumatisme
  • mémoire
  • négativité
  • construction
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