L’autopsie psychologique : applications cliniques et juridiques

Singularités des cliniques criminologiques
Par Patrick Desaive
Français

L’ « autopsie psychologique » est née en 1958 dans le comté de Los Angeles. Elle est le fruit d’une collaboration entre les services du coroner et le Centre pour la prévention du suicide, dirigé par Edwin Shneidman.
Sa fonction première était d’aider les services judiciaires à déterminer l’origine d’un décès (naturelle, accidentelle, suicide ou homicide) en recueillant toutes les informations disponibles sur la victime.
Le protocole initial visait à décrire la victime dans tous les domaines : social, médical, psychologique et relationnel en proposant une lecture clinique expliquant la séquence d’évènements ayant conduit au suicide.
Par la suite, l’autopsie psychologique est devenue le « gold standard » pour l’étude du suicide et in fine la mise en place de politiques de prévention. De nombreux chercheurs plaident pour une meilleure standardisation des protocoles. Le but est de minimiser les biais d’information inhérent à toute analyse comportementale post-mortem.
Il existe aussi une controverse quant à la méthodologie qualitative ou quantitative qui sous-tend les études sur le suicide. Les résultats obtenus débouchent en effet sur des politiques de prévention différentes.
Enfin, l’autopsie psychologique a vu son usage étendu dans le domaine judiciaire Anglo-Saxon. Aux États-Unis, elle est utilisée pour déterminer l’état mental du suicidé ou la chaîne d’événement ayant causé le suicide.

Mots-clés

  • autopsie psychologique
  • suicide
  • protocole-expertise
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