Répétition, passage à l’acte et clinique du point d’ancrage dans des services d’urgences psychiatriques

Cliniques de l’agir
Par Sandrine Desmurger, Diane Helszajn, Kiriaki Stavraetou, Nathalie Vercruysse, Philippe Fouchet
Français

Dans une société où rapidité et efficacité sont des maîtres mots, à quoi ressemble un service d’urgences psychiatriques ? Comment accueille-t-on des sujets psychotiques qui se présentent encore et encore et qui sont violents envers eux-mêmes ou envers les équipes ? Quel travail peut être réalisé lorsque le sujet est pris dans un phénomène de répétition qui le ramène à la place d’objet-déchet qu’il se sent occuper ? Ophélie est une jeune femme bien connue des institutions psychiatriques. Elle se présente plusieurs fois par semaine aux urgences et elle est mise en observation à de nombreuses reprises du fait d’un comportement suicidaire. Toutefois, elle finira par être sur la liste noire de la plupart des salles fermées de Bruxelles. Après un an, pour elle, un point d’ancrage émerge de l’un des services d’urgences de la ville ; des suivis hebdomadaires se mettent en place ; ses rapports au corps et à l’Autre sont plus apaisés. Ainsi, au regard de la clinique au sein des urgences psychiatriques, répétition et passage à l’acte ne sont pas antinomiques d’une construction de points d’ancrage.

Mots-clés

  • psychose
  • urgences
  • répétition
  • passage à l’acte
  • point d’ancrage
Voir l'article sur Cairn.info