En psychologie clinique, l’étude de l’enfant « en situation » offre une multitude d’observations inaccessibles à travers les seules séances de thérapie individuelle. L’article propose, à partir d’un cas clinique, une réflexion sur la mutation technologique des classes, via notamment l’emploi du tableau numérique interactif, et sur les conséquences psychologiques et relationnelles de cette révolution, pour chacun des protagonistes. Une conséquence de cet emploi du dispositif numérique est que le corps peut apparaître de moins en moins nécessaire et, dès lors, être délaissé au profit d’une technicité mal investie. Notre analyse valorise une nécessaire construction de compromis entre le numérique et le corporel. Notre propos suggère ainsi de trouver les moyens d’agencement pour que le corps de l’enseignant demeure une dimension fondamentale de la démarche pédagogique.