De l'épilepsie et du diabète comme modalités de traitement des pulsions

Hors Thème
(Un cas de schizophrénie)
Par Sylvie Antoine
Français

Résumé

Lacan a proposé la figure du noeud borroméen pour penser la structure psychique. Le nouage du réel, de l’imaginaire et du symbolique doit s’effectuer lors de la traversée de l’Œdipe. Cette fameuse figure du nœud borroméen possède la particularité qu’une coupure d’un des trois ronds libère les deux autres.
Lorsque la fonction paternelle n’est pas opérante (forclusion du Nom-du-Père), le nouage ne se fait pas ou se fait mal. La séparation avec l’objet premier de la jouissance (l’Autre maternel) n’a pas lieu. De plus, le Nom-du-Père ne vient pas donner sens par ses effets à ce qui, originairement, n’en a pas.
Certains symptômes auraient une fonction de prothèse, ils constitueraient un quatrième rond dans la figure borroméenne, permettant aux trois autres de tenir ensemble et contrer, par exemple, les effets du retour mortifère d’une jouissance non canalisée.
Chez Monsieur R., l’épilepsie, le diabète, la masturbation compulsive mais aussi le recours à la culture et l’écriture peuvent ainsi être perçus comme autant de tentatives de nouage, autant de solutions pour faire tenir sa réalité psychique et contrer ses angoisses psychotiques.

Mots-clés

  • schizophrénie
  • épilepsie
  • diabète
  • pulsion
  • suppléance
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