« J'ai tué mon enfant... » Pour penser la clinique de l'IVG
Résumé
En s’appuyant sur une vignette clinique d’une IVG tardive vécue par une jeune fille, l’auteure propose de penser la phrase « J’ai tué mon enfant », entendue répétitivement dans cette clinique, comme expression consciente du fantasme inconscient d’infanticide. L’IVG peut alors être envisagée comme une mise en acte de ce fantasme, ce qui permet de comprendre aussi la culpabilité immense qui surgit le plus souvent après l’intervention. L’auteure propose ensuite de considérer le sens de cette mise en acte comme une tentative de suppléance, qui passe par le réel du corps, à une castration symbolique inachevée, c’est-à-dire à une séparation inaccomplie d’avec l’Autre premier. Cette suppléance ne pourra qu’échouer dans cette voie de l’acte, si elle n’est pas reprise, tôt ou tard, dans la mise en mots du sens de l’acte.
Mots-clés
- IVG
- désir d’enfant
- fantasme d’infanticide
- passage à l’acte
- culpabilité
- castration symbolique