Effraction et nom à l'adolescence : le tatouage

Dans le champ social
Par Orsola Barberis, Silvia Lippi
Français

Résumé

Il s’agit de dégager les enjeux de l’acte de se faire tatouer à l’adolescence, pratique de plus en plus répandue parmi les jeunes d’aujourd’hui. Nous montrerons que le tatouage n’est pas une inscription symbolique et qu’il se distingue du trait unaire et du signifiant. Il est en revanche une « marque narcissique » : le tatouage provoque une jouissance auto-érotique et le sujet idéalise son corps tatoué. Nous analyserons aussi les fantasmes fixés à la pratique de se faire tatouer : fantasme de féminisation et fantasme de perfection. Le tatouage peut se lier à un fantasme sexuel qui vient à la place de l’acte, en ce sens le sujet ne risquera pas l’échec ou la déception dans la réalité, mais il pourra continuer à croire en l’existence d’une jouissance qui ne soit pas traversée par la castration.

Mots-clés

  • marque
  • narcissisme
  • trait unaire
  • significant
  • fantasme
  • jouissance
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