« Je vous appelle car ma fille de 6 ans n'arrive pas à se séparer de moi... »

Séparations de la vie : les penser, les vivre
Par Zoé Rosenfeld, Véronique Delvenne, Isabelle Duret
Français

Résumé

La situation clinique présentée ici montre que l’enfant amené en consultation psychologique est parfois porteur de symptômes qui ne lui appartiennent pas directement. Ainsi, les angoisses de séparation d’Ambre, 6 ans, semblent avant tout faire écho à l’abandon dont fut victime sa maman dans les premiers mois de sa vie. Le décès de l’unique figure d’attachement de la maman d’Ambre va réactiver l’impensable lié au traumatisme originel, que l’on retrouve dans les symptômes de l’enfant. La création d’un espace intermédiaire au sein duquel l’enfant donne une représentation métaphorique de sa famille (dessin et « sculpture vivante ») favorise l’accès à l’indicible lié au traumatisme. L’instauration d’un espace thérapeutique sécurisant – incluant le ou les parents que l’on suppose actif(s) dans la création des symptômes de l’enfant – permet avantageusement de faire émerger et de contenir les résidus traumatiques pouvant ainsi être travaillés et pensés. L’histoire d’Ambre et de sa maman montre combien l’éclairage tri-générationnel des troubles dits de l’attachement est porteur de sens et de différenciation.

Mots-clés

  • séparation
  • abandon
  • traumatisme
  • trouble de l’attachement
  • bipolarité
  • lien
  • filiation
  • transmission trans-générationnelle
  • enfant « porte symptôme »
Voir l'article sur Cairn.info